Ainsi va la vie...
A partir du 1er juillet, je vais être entourée de livres à longueur de journée et ça me rend toute chose! Je suis officiellement bibliothécaire et je m'occuperais des bébés, des minis pouces et des ados.
Cela n'a pas été facile, cela s'est fait dans la douleur, l'incompréhension et quelques larmes aussi. Mais ce qui compte c'est le résultat, je regarderais le chemin parcouru plus tard, quand tout cela se sera apaisé, comme la mer après l'orage. Faire table rase du passé et aller de l'avant. Et puis, franchement, y a t-il meilleur compagnon de route que les livres?
Je suis heureuse aujourd'hui, et c'est le principal. Et surtout, je vais pouvoir mettre en application une vraie philosophie de vie.
Châle Bryum
Il est des projets qui peuvent vous réconcilier avec la terre entière, qui vous font sentir fière, qui vous procurent une satisfaction totale. Bryum est de ces projets. Je l'avais vu poussé sur la blogosphère, je le trouvais beau, facile à porter et déclinable à l'infini. J'adorais le point, mais je ne sais pas pourquoi, je me disais qu'un si beau châle ne pouvait être que compliqué, parce que magnifique. Erreur ! Il ne s'agit que d'une alternance de rayures et de point texturé tout cela au point mousse; mais le résultat est bluffant.
Bryum a été pensé par deux amoureuses de la laine, deux férues de tricot: "Les Petits Points Parisiens" et "Lilofil". C'est d'ailleurs pendant le tricothé du jeudi soir aux Petits Points Parisiens que j'ai craqué sur la laine, si douce, si moelleuse, si chaude et si agréable à tricoter. Le châle monte vite et contrairement à certains autres, on ne s'ennuie pas: la "faute" à l'alternance de session de rayures et de session texturée mais aussi à la construction ingénieuse transversale qui permet de ne pas saturer les aiguilles de mailles.
Je n'ai fait qu'une modification minime. En effet, le châle est préconisé en fingering. Mais comme je tricote serré et qu'en plus je voulais lui donne un petit peu plus d'ampleur, je l'ai tricoté en 4 (whou, la transgression de malade !).
J'en suis folle, je l'adore et du coup... Avalanche de photos en mode bretonne et ciré jaune (ma tête est restée à la mer) !
Nature Life #3
Prendre le large après une semaine difficile. Faire découvrir la mer à Bouli pour la première fois (et là pas de doute, les labradors sont effectivement des chiens d'eau). Faire le plein de bleus, de mer, de sable et d'iode. Penser à ses proches et écrire, sur le coin d'une table des petits mots qui partiront en Italie, pour ma nonna. Repartir et se dire que tout est possible et que la vie est bien devant nous, bien après l'horizon. Rentrée heureuse et repue.
En marche...
Il aura suffi d'une lettre - la lettre d'adieu d'une amie qui se meurt - pour jeter Harold Fry sur les routes d'Angleterre.
Quelques sous en poches, une paire de chaussures-bateau et l'espoir de la revoir une fois encore...
Cottage après cottage, bocage après bocage, Harold marche, persuadé que, tant qu'il avance, son amie vivra. Il marche et repense à sa vie. Mille kilomètres parcourus pour que le destin d'Harold Fry rejoigne celui de sa femme, son fils, son amie, et tous ceux qu'il croise sur sa route...
" L'idée et la décision vinrent en même temps. C'était d'une simplicité désarmante. - Dites-lui qu'Harold Fry est en route. Elle a simplement à m'attendre. Parce que je vais la sauver, voyez-vous? Je vais continuer à marcher et elle, elle doit continuer à vivre. Vous lui direz?[...]
- Je pars maintenant. Tant que je marcherais, elle doit rester en vie. S'il vous plaît, dites-lui que cette fois, je ne la laisserais pas tomber."
Un roman poignant mais pas larmoyant, drôle, irrespectueux à souhait, surprenant, provocateur; le parcours d'un Forest Gump septuagénaire à travers l'Angleterre en quête d'un nouveau souffle.
Nature Life #2
Goûter le temps d'une journée à la vie de château. Se lever le matin toute excitée de découvrir un nouvel endroit. Je ne suis jamais allée à Chambord. C'est fou comme c'est beau, grand, majestueux et fourmillant de milliers de petits détails. On s'y perd, on s'allonge dans l'herbe et on admire...On ne ferait plus ça aujourd'hui, construire des châteaux! Et on ne peut s'empêcher de penser à tous ces hommes qui de façon artisanale ont construit ce chef d'oeuvre pierre après pierre. Ça donne le tournis. C'est aussi ça l'Histoire et le Patrimoine: se rendre compte que parfois, le vieux a du bon! On est resté dehors, ils ont barboté dans la Loire, chassé des grenouilles, rapporté inlassablement des bâtons. Et surtout, on a ouvert avec joie la saison des pique-nique... (Château de Chambord)
Pull Perkins Cove
Ce nouveau pattern a été récemment publié dans la collection Sparrow Sans de Quince & co pour promouvoir leur laine 100 % lin Sparrow. Chaque pattern de cette collection est tellement beau que j'ai eu du mal à choisir mon modèle. Puis je me suis dit que je n'avais pas encore tricoté de pull "résillé", avec des petits trous; bref, un pull d'été. J'ai donc jeté mon dévolu sur Perkins Cove.
La Perkins Cove ou "crique de Perkins" se situe dans le Maine, au pied de l'Océan dans le vilalge de Ogunquit, petit village de la Nouvelle Angleterre. C'est d'ailleurs le côté marin qui m'a séduite dans ce pull.
Le motif s'obtient par le jeu de mailles allongées et de mailles à l'endroit. Le jour est discret, mais il faut quand même prévoir un petit débardeur en-dessous, ça reste visible.
Tous les modèles sont présentés dans la couleur "neutre", non teinte. Comme je suis amoureuse de la couleur, et surtout du bleu, j'ai opté pour la couleur 202, une sorte de gris bleuté.
Petit plus pour moi, le lin Sparrow est de fabrication italienne, et pour un premier travail de cette matière, je ne m'attendais pas à ce que le lin soit si moelleux et agréable au toucher, une fois lavé.
Un inconvénient quand même, et pas des moindres, le lin est une matière très fine qui s'emmêleen un tour de main ou de bobinoir... J'ai passé presque plus de temps à démêler un écheveau qu'à le tricoter. Ce fut une véritable mise à l'épreuve pour mes nerfs.
Le résultats me plaît beaucoup. La légèreté du lin, la couleur sublime et changeante, la coupe du vêtement. Je suis ravie. Il faudrait juste que le soleil revienne, parce que là, il faut l'admettre, mon petit pull ne peut pas encore sortir du placard !
Nature Life
Prendre le large. Dans une mer verte, pour une balade entre terre ciel et eau. Traverser des passerelles, passer des ponts. Tendre l'oreille et se faire surprendre par le concerto des crapauds (c'est fou comme ça croaque fort ces petites bêtes là!). Se promettre de revenir bientôt, cet été et puis à l'automne aussi pour voir évoluer le marais, le voir vivre et faire partie de ce petit miracle. Rallonger le parcours la prochaine fois, prendre plus le temps et peut-être emmener un beau pique-nique. C'est un peu l'image d'un paradis terrestre. (Sentier de découverte de Maincourt)