La femme à la fenêtre - A.J. FINN
"La femme à la fenêtre" est une cousine de "la fille du train" , dans un dispositif à la Alfred Hitchcock. L'histoire d'une femme très névrosée et un peu voyeuse qui occupe ses journées solitaires à observer ses voisins de chez elle.Recluse parce qu'agoraphobe, séparée de son mari et de sa fille, elle tourne en rond. Plus elle déprime, plus elle boit. Plus elle est saoûle, plus est drôle. Plus elle fait sourire, plus on l’aime. Un soir, Anna est témoin d'un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de sa raison ?
Ce roman fait partie de ces pépites que l'on a du mal à lâcher: un thriller haletant, plein de suspens et de rebondissements. J'ai adoré guetté les indices disséminés çà et là au fil du récit et même si j'ai eu l'intuition du "coupable", cela n'a pas gâché mon plaisir, car la narration est parfaite, on ne s'ennuie jamais, on prend partie. Je me suis vraiment sentie emportée par cette histoire. L’auteur manie avec brio les fausses pistes et les apparences sont souvent trompeuses. Et l’atmosphère de huis-clos créée par le personnage lui-même est assez étouffante et stressante ce qui pour moi fait partie des ingrédients clés pour s’immerger dans un polar.
Un personnage principal si réussi, si juste, si touchant, c'est rare. C'est le bonus de ce livre. On craque pour Anna, sa passion du cinéma en noir et blanc, sa mauvaise foi, son sens de l'auto dérision.
"Observer les autres, c'est comme tourner un documentaire animalier: on ne se mêle pas de la vie des bêtes"